Ô Parc ! A cette heure matinale, tu es plus beau encore :
Tous tes bancs sont vides , seuls tes coureux font leur sport .
Comme eux , mon âme galope dans tes allées ombragées ,
Le bruissement de tes eaux harmonieux berce mon coeur léger .
Ô Parc ! Tu connais en détails de tes amoureux leur secret
Debouts s'embrassant à côté de tes statues de blanches pierres
Ou assis à l'ombre de tes arbres centenaires qui se dressent fiers ,
Etant tous des confidents qui resteront toujours muets et discrets .

Ô Parc ! A cette heure sereine , je caresse mes doux souvenirs ,
Regardant tes chats que des marseillais humains viennent nourir:
Sur mes genoux ta chatte , copie conforme de ma Marquise , je savoure
Et retiens tes secondes délicieuses passées auprès de mon beau amour .
Mes poèmes mélancoliques encore se promenant dans tes avenues
Me frôlent et font bâttre très fort mon nostalgique et sensible coeur .
Ô Parc ! Ton fantôme de Lamartine me faire danser est venu :
Mais , troublant ta tranquillité , peu à peu viennent tes visiteurs .
La poétesse part , ton charme étant rompu :
Avec ton bruit , l'âme du poète a disparu .

20 Mai 2009